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Réunion du Club des lecteurs de Quai des brumes

L'Association 120 Grand Rue et la librairie Quai des brumes vous invitent à venir défendre...ou critiquer (car nous aimons aussi les désaccords) les ouvrages sélectionnés pour la réunion du Club des lecteurs du mardi 20 mai :

  1. Partir, Calcutta de Dominique Sigaud (Ed. Verdier)

« Il y a dans ce que je suis, comme elle, Calcutta, des palais à l'abandon. C'est le début, il n'y en a pas d'autre. Quelque chose s'est résumé dans cette phrase.
Je ne l'ai pas inventée. »

Telle est d'emblée l'impression d'étrange déflagration qui va donner lieu au récit de ce séjour solitaire de la narratrice dans Calcutta, arpentant la ville comme on marcherait au-dedans de soi, assistant à son propre retournement. Désir de ce temps de suspens, qui seul permet une véritable disponibilité au monde et une attention à tous les mouvements fugitifs en soi.

2)* Ecrire pour quelqu'un* de Jean-Michel Delacomptée (Ed.Gallimard)

A partir d'une photographie prise en octobre 1954, l'auteur évoque le souvenir de son père, représentant en librairie dans le Quartier latin et militant au PCF, sa mère, professeure d'anglais d'origine juive qui échappa miraculeusement aux camps de la mort, leur vie en banlieue parisienne etc... Il rend aussi hommage à J.-B. Pontalis, éditeur et ami, et livre sa propre vision de la littérature.

  1. August de Christa Wolf (Ed. Bourgois)

Ce récit alterne les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale et ceux de l'immédiat après-guerre à travers le personnage d'August, un enfant rencontré par l'auteure dans un sanatorium en 1946. Elle imagine ce qu'a pu être sa vie d'adulte en RDA puis dans l'Allemagne unifiée, où il s'est marié et est devenu chauffeur de car.

  1. L'Ancêtre de Juan José Saer (Ed. Tripode)

Le récit d'un homme âgé qui se souvient de son extraordinaire aventure : jeune orphelin espagnol du XVIe siècle, il est embarqué comme mousse vers l'Amérique et capturé par une tribu indienne au sein de laquelle il passera dix ans de sa vie.