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Sciences humaines de l'été #2

Sciences humaines de l'été #2

Une sélection pour ne pas perdre le fil d'une société galopant parfois vers un futur incertain...Renouer avec le vivant, vivre en dehors de toute assignation, s'animer d'une juste colère voilà des pistes à creuser tout cet été !

L'autrice montre que la stratégie des mouvements écologistes d'aller chercher dans les classes populaires pour élargir le front des luttes est vouée à l'échec et est selon elle à la fois paternaliste et centrée sur le point de vue des classes moyennes blanches. Elle en propose une autre débarrassée du rapport colonial vis-à-vis de ces populations qui sont les premières victimes de la pollution.

Une enquête dans le domaine de l'ornithologie. L'auteure présente la complexité du comportement des oiseaux et l'intérêt que leur portent les scientifiques. Les théories de ces derniers, relatives à l'organisation et à la notion de territoire de ces espèces animales, s'affrontent et s'enrichissent de manière commune.

B. Morizot approfondit différents thèmes de son ouvrage Les diplomates et analyse le fonctionnement du naturalisme. Il propose d'autres modes d'enquêtes permettant l'émergence d'une nouvelle plateforme pour l'écologie politique.

Alors que l'usage des pesticides augmente, que les petites fermes disparaissent au profit de fermes usines et que la qualité alimentaire se dégrade, les auteurs appellent à changer de modèle agricole et alimentaire. Ils plaident pour le retour à une agriculture d'intérêt général favorisant les technologies paysannes et militent pour la fin des lobbies agro-industriels et du capital.

Une histoire des politiques énergétiques au prisme de l'écoféminisme et des études de genre, démontrant que les révolutions agricoles et industrielles reposent le plus souvent sur des logiques de pouvoir, au détriment d'alternatives durables.

Décryptage à visée pédagogique du sixième rapport de synthèse publié par le GIEC afin de comprendre l'impact des bouleversements climatiques comme l'élévation des températures, la hausse du niveau marin, les cyclones, les inondations, les sécheresses ou encore les menaces sur la sécurité alimentaire. Des solutions d'action pour en réduire les effets sont proposées.

Militante écologiste française, l'auteure présente sa pensée sur les politiques actuelles sur l'environnement et invite à la désobéissance en proposant un soulèvement écologique intergénérationnel.

Une réflexion sur le rôle prédateur et toxique de la classe bourgeoise. En définissant les contours de cette classe et en dénonçant ceux qui la servent, le sociologue documente les différentes formes de parasitisme, intellectuel et matériel, qu'elle exerce sur le travail, la vie politique et les ressources naturelles. Il définit des scénarios de sortie de la domination bourgeoise.

La contre-cartographie rend compte des inégalités de conditions de vie et de droits, de la destruction des habitats par l'agro-industrie et l'industrie extractive, de la monopolisation des terres, entre autres. 21 exemples démontrent combien la cartographie critique peut être un outil de lutte et de mobilisation. Avec un petit manuel de cartographie collective et critique à détacher.

S'opposant à l'idée selon laquelle la nouvelle économie de l'information pourrait être mise au profit de tous ou que ses effets néfastes seraient contenus, au travers de tendances telles que le logiciel libre, l'open data, la démocratie en ligne, la neutralité de l'Internet et la production de smartphones équitables, les auteurs plaident pour un refus de la numérisation du monde.

L'auteur s'adresse aux ingénieurs pour les encourager à se détourner du capitalisme et de la philosophie du progrès à tout prix afin d'éviter l'effondrement de la société contemporaine.

1312 raisons d’abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l’abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment. L’ouvrage porte également sur les mobilisations contemporaines pour l’abolition de la police en Amérique du Nord, en retraçant leur généalogie et en explorant leurs propositions stratégiques, leurs expériences et les débats qui les traversent.

Le secteur du bien-être est florissant et puissant mais souffre d'un manque de légitimité. L'auteure interroge les raisons d'une telle déconsidération par les milieux politiques progressistes, dénonce le rejet du care et démontre que les pratiques du bien-être peuvent conduire à l'émancipation si elles sont accompagnées d'un projet à visée révolutionnaire.

Un récit autofictionnel dans lequel la narratrice, aux abords de la quarantaine, choisit de ne plus avoir de relations sexuelles. Elle évoque sa lassitude face aux sempiternels scénarios érotiques et son refus de céder aux injonctions faites aux femmes.

Dans une approche mêlant philosophie, histoire, littérature et sociologie, l'auteure explique le paradoxe des hommes attirés sexuellement par les femmes mais indifférents à leur cause comme étant une conséquence des normes sociales sur la virilité. Les individus seraient plus préoccupés par le regard des autres hommes que par celui des femmes, questionnant ainsi cette hétérosexualité affichée.

Un éclairage illustré sur le champ des études et mouvements queers : politiques des identités, rôles de genre, privilèges, exclusion, performance, normativité, liens entre sexualité et identité de genre, entre autres.

Un texte à la fois intime et théorique dans lequel la première historienne à enseigner l'histoire des femmes en France, en 1973, évoque son parcours ainsi que les changements sociétaux impulsés par les luttes féministes, de l'accession à l'égalité jusqu'au mouvement #MeToo. Les destins de femmes mêlées à cette cause sont également abordés, d'Olympe de Gouges à Arlette Farge.

Une plongée dans l'expérience de la transition de genre, à travers un récit qui fait vivre et comprendre avec intensité la disparition d'une identité suivie d'une renaissance.

A travers une réflexion sur la laïcité, l'islamophobie et l'héritage colonial français, l'autrice montre comment les femmes musulmanes, désignées comme des ennemies de l'intérieur, se voient refuser l'accès à une citoyenneté pleine et entière, à l'espace public et à la sphère politique.