La sélection Beaux Arts

Catalogues d'expo, monographies et quelques belles surprises se bousculent au rayon Beaux-Arts ! De la beauté à tout point de vue!
Après "HERBARIA" et "MINERALIA", IN FINE ÉDITIONS D'ART poursuit la découverte de la représentation de la nature dans un voyage entre art et design.
Un ouvrage raffiné et richement illustré sur la représentation du monde animal de l'Antiquité à nos jours.
Le monde animal a toujours inspiré des images fantastiques. L'hybridation de l'homme et de l'animal est aussi ancienne que l'art et la religion : il suffit de penser aux divinités égyptiennes ou hindoues, ou aux chefs-d'oeuvre d'un peintre visionnaire comme Hieronymus Bosch.
Les créatures présentées dans cet ouvrage ne sont pas des animaux tels que la nature les génère, mais des « bêtes », des êtres imaginaires nés de l'esprit humain, qui mélange les traits et les caractéristiques, rendant l'inhabituel plausible. Le résultat est un répertoire graphique de zoologie fantastique qui en dit long sur les rêves et les cauchemars de l'homme.
Né en Italie de parents américains, le peintre John Singer Sargent (1856-1925) passe l'essentiel de sa carrière à Londres et le plus clair de sa vie à voyager. Paris sera pour lui bien plus qu'une simple étape. Lorsqu'il s'y installe en 1874, la capitale est en effervescence et le jeune artiste brillant y trouve sa voie. Formé dans les ateliers de Carolus-Duran et de Léon Bonnat, Sargent séduit le Tout-Paris. Par la virtuosité de sa touche, la force de ses portraits et l'élégance de son regard, il impose son style singulier. Le milieu artistique français salue ce talent hors du commun, qui choque parfois, avant que la reconnaissance ne cède peu à peu la place à une certaine méfiance... et à l'oubli au XXe siècle. Cent ans après sa disparition, cette rétrospective exceptionnelle, rassemblant près de 130 oeuvres majeures, redonne toute sa lumière à la période parisienne de Sargent - sans doute la plus décisive et la plus vibrante de sa carrière.
Cet ouvrage est une plongée dans l'effervescence des années de la Révolution dans laquelle David s'est impliquée corps et âme. Il invite à découvrir la quête de liberté d'un peintre citoyen, homme d'action dont l'oeuvre ne peut être dissociée de ses convictions politiques. De la fin de l'Ancien Régime à la Restauration, David n'a cessé de se réinventer avec détermination, utilisant son pinceau pour éveiller la conscience de ses contemporains. Marat assassiné, Les Sabines, le Sacre sont les jalons de cet itinéraire, des peintures qui frappent par leur puissance, preuve de l'exceptionnelle maîtrise à laquelle David avait porté son art.
"J'aime bien le train, on a le temps de regarder". La phrase est simple, presque triviale. Elle n'est pas la déclaration enflammée d'un amour dévorant, mais le murmure songeur de quelqu'un qui se laisse doucement bercer, les yeux glissants sur le paysage, par le roulis régulier d'un wagon.
Dessinés à la première personne, ces instantanés hypnotiques se succèdent au gré de l'écoulement des heures, des changements de lumière, ou du passage d'un contrôleur. Du train, expérience d'un lieu suspendu, à la fois présent et déjà passé, collectif et solitaire, Yann Kebbi ne retient que des fragments : épier son voisin dans un reflet, coller son front à la vitre et scruter les jardinets qui défilent... Alerte, curieux ou contemplatif, le voyageur n'est plus défini, le temps d'un trajet, que par ce qu'il voit.
Figure majeure du dessin contemporain, Yann Kebbi déploie, en très grand format, un travail à la plume complexe, physique, presque méditatif, complété par une série saisissante de monotypes en couleurs. Après plusieurs expositions prestigieuses (Fondation Cartier, Galerie Martel...), il choisit ici le livre comme territoire d'expression, poursuivant une oeuvre profondément singulière et habitée. Son trait libre capte l'essence d'un voyage et, immobiles, nous laissons le dessin prendre le relais de notre regard.