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La sélection Beaux Arts

La sélection Beaux Arts

Catalogues d'expo, monographies et quelques belles surprises se bousculent au rayon Beaux-Arts ! De la beauté à tout point de vue!

Bien présent dans la nature, le rose n'a été fabriqué par l'Homme qu'assez tard, que ce soit en peinture ou en teinture. En Europe, avant le XIVe siècle, il est rare dans la culture matérielle comme dans la création artistique. Il devient plus fréquent dans le vêtement à la fin du Moyen Âge grâce à l'emploi d'une teinture importée des Indes puis du Nouveau Monde : le bois de brésil. Sa vogue atteint son apogée vers la fin du XVIIIe siècle, lorsqu'il devient tout à la fois romantique et féminin, symbole de douceur, de plaisir et de bonheur. À la même époque, les horticulteurs parviennent à créer des roses roses : cela plaît tellement que la fleur finit par donner son nom à cette couleur qui jusque-là n'en avait pas.

Aujourd'hui, le rose est moins présent dans la vie quotidienne qu'il ne l'a été à l'époque romantique. Tantôt jugée trop voyante ou de mauvais goût, tantôt appréciée comme couleur emblématique de la modernité (pop art, pink culture), cette demi-teinte fait l'objet d'une reconnaissance ambivalente. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace la longue et turbulente saga du rose en Europe, de l'Antiquité grecque à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux documents et sur une riche iconographie.

«Infini est le nombre des fous» Ecclésiaste, chapitre I, 15 Au commencement était «l'insensé», pauvre fou dépourvu de sagesse qui se détourne de Dieu. Relégué dans les marges, il sort de la sphère religieuse au cours du Moyen Âge pour s'épanouir dans le monde profane et devenir tour à tour celui qui divertit, met en garde, dénonce, inverse les valeurs, voire renverse l'ordre établi. Reconnaissable à ses attributs emblématiques - capuchon à oreilles d'âne ou à crête de coq, grelots, clochettes, marotte, costume bariolé -, cette figure évolue au fil des siècles et s'incarne en de multiples avatars : fous de cour, fous d'amour ou bouffons envahissent alors tout l'espace artistique occidental. Du Moyen Âge à la Renaissance et jusqu'à l'époque moderne, un parcours exceptionnel dans l'art de l'Europe du Nord réunit ici près de 350 oeuvres aussi diverses que les personnages qu'elles mettent en scène : manuscrits enluminés, livres imprimés, gravures, tapisseries, sculptures, objets précieux ou du quotidien et peintures d'illustres artistes, tels que Bosch, Bruegel, Géricault, Courbet... Sous le regard expert des plus grands spécialistes, cet ouvrage nous invite à réfléchir à ce que la norme conserve comme à ce qu'elle rejette. Il propose de reconsidérer quelques articulations majeures de l'histoire et de l'histoire de l'art, à l'aune de cette figure qui cristallise les inquiétudes et les passions. Une plongée dans un monde de folie qui nous renvoie à nous-mêmes et à notre rapport à l'Autre.

Écrivain et savant, Georges Louis Leclerc, dit comte de Buffon (1707-1788) est une figure emblématique du siècle des Lumières. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, il entreprend un "catalogue raisonné" des collections d'histoire naturelle. Ambitieuse encyclopédie en trente-six volumes, écrites en plus de quarante ans, cette Histoire naturelle est un véritable monument littéraire et scientifique.
Ses neuf tomes dédiés aux oiseaux conacrent la naissance de la science ornithologique moderne. L'ampleur des descriptions nécessaires pour caractériser chaque volatile (morphologie, plumage, mode de vie ...) conduit Buffon à s'adjoindre les talents d'illustrateur du naturaliste et graveur, François-Nicolas Martinet. 1008 planches sont ainsi dessinées, estampées et mises en couleurs à l'aquarelle afin d'étayer le propos sur les différentes espèces et leurs variétés.
Éxécutée en édition limitée et vendue par cahiers séparés,l'ensemble de ces planches colorisées a longtemps été peu accessible. Le présent ouvrage reproduit l'intégralité des textes et des gravures originales de la remarquable édition de luxe conservée au musée de Montbard.
Des rapaces aux manchots, des oiseaux familiers (tourterelle, moineau, rouge-gorge, et autres gallinacés) aux spécimens exotiques ou rares (kakatoès, couroucou, jacana, oiseau de paradis ...) - parfois disparues -, les quelques 1200 espèces étudiées représentent aujourd'hui encore un répertoire précieux pour les chercheurs.

Le catalogue de l'exposition « Caillebotte, peindre les hommes » met au jour, pour la première fois, la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d'hommes, et interroge la modernité si radicale des chefs-d'oeuvre de l'artiste au prisme du nouveau regard que l'histoire de l'art porte sur les masculinités du XIXe siècle.
Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat (le Paris d'Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale), les hommes de son entourage (ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc.) et en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l'ouvrier urbain, l'homme au balcon, le sportif ou encore l'homme nu dans l'intimité de sa toilette. À l'époque du triomphe de la virilité et de la fraternité républicaine, mais aussi de première crise de la masculinité traditionnelle, la nouveauté et la puissance de ces images questionnent aussi bien l'ordre social que sexuel. Au-delà de sa propre identité, celle d'un jeune et riche parisien, Caillebotte porte au coeur de l'impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur la condition masculine.
Cet ouvrage réunit les plus importants tableaux de figures de Caillebotte mais aussi des pastels, dessins, photographies et documents.

Le catalogue "De l'Alsace au Monde: Les Archives de la Planète d'Albert Kahn" vous plonge dans l'un des projets photographiques les plus ambitieux jamais réalisés, à savoir la constitution des Archives de la Planète par Albert Kahn. Ce volume propose une sélection unique d'autochromes - les premières photographies en couleur - ainsi que des films rares pris aux quatre coins du monde, entre 1908 et 1931. Ces documents visuels exceptionnels capturent la diversité culturelle, les traditions et les paysages d'un monde en pleine mutation.
À travers des photographies saisissantes et des textes d'experts, ce catalogue explore l'approche humaniste de Kahn, sa vision pour une fraternité universelle et son attachement à sa région natale, l'Alsace, tout en ouvrant une fenêtre sur ses explorations mondiales. Les lecteurs y trouveront des analyses historiques et géographiques enrichissantes, ainsi que des contributions de spécialistes de renommée internationale.
Riche en détails visuels et en contenu historique, ce catalogue est un ouvrage de référence pour quiconque s'intéresse à l'histoire de la photographie, à la diversité culturelle et à l'héritage humaniste de l'un des grands visionnaires du XXe siècle. Un outil indispensable pour explorer l'impact durable de la première mondialisation sur les cultures locales du monde entier.

A la fin du XIXe siècle, le peintre suédois Bruno Liljefors (1860-1939) s'est donné pour but de révéler la beauté de la nature suédoise. Il représente avec virtuosité et poésie l'énergie vitale qui anime ce monde sauvage. Délaissant le pittoresque, il s'attache à représenter, dans une explosion de détails et de couleurs, les animaux dans leur vie quotidienne : le grand-duc au coeur de la forêt profonde, les vols d'oies sauvages dans le crépuscule, mais aussi l'immensité the eaux qui bordent l'archipel de Stockholm. Les plumages deviennent des motifs d'orfèvrerie, les lacs silencieux annoncent l'aube bleue... A travers la nature sauvage, c'est l'âme de la Suède que l'artiste révèle dans son oeuvre.

De son vivant déjà, John Singer Sargent a été reconnu comme " le plus grand portraitiste de l'ère contemporaine ". Près d'un siècle après sa mort en 1925, ses portraits restent d'une merveilleuse expressivité et continuent de nous éblouir par leur vivacité d'exécution.
Les portraits de Sargent (1856-1925), jugés si peu conventionnels à leur époque, souvent considérés comme progressistes voire " excentriques ", notamment pour leurs choix de sujet ou leur style d'exécution, nous frappent aujourd'hui par leur modernité et leur expressivité. Ils furent néanmoins extrêmement appréciés, à tel point qu'être représenté dans un de ses portraits était considéré comme le summum de la réussite et de la célébrité.
Il se consacre également à l'études de paysages et aux portraits de ses proches, à l'huile ou à l'aquarelle, comme avec son ami Claude Monet, à Giverny. Ces oeuvres, plus personnelles, connurent également un grand succès.
Tout comme Joaquin Sorolla, dont il fut l'ami, Sargent est aujourd'hui considéré comme l'un des peintres les plus représentatifs des avant-gardes esthétiques du XXe siècle.

Présentation du parcours créatif de cet artiste, considéré comme l'un des plus importants représentants du pop art de sa génération, ainsi que des grandes lignes du mouvement. Les oeuvres de Wesselmann sont entourées de productions des grands noms du pop art et de ses héritiers, de Duchamp à Weiwei, révélant les influences passées ainsi que l'impact de l'artiste sur les futures générations.

250 chefs-d'oeuvre du surréalisme, issus de collections publiques et privées internationales, sont présentés, témoignant de la longévité du mouvement et de la variété des thèmes ayant inspiré ses représentants. 150 documents et archives retracent également son évolution politique, entrecoupés d'extraits du Manifeste du surréalisme d'André Breton.

A la manière d'un carnet de bord, cette monographie abondamment illustrée donne un aperçu de la méthode de travail et des sources d'inspiration de l'artiste. Ce dernier montre comment ses dessins retranscrivent sa propre perception du réel.

Une exploration du motif céleste en peinture dans une perspective artistique et esthétique. L'auteur aborde notamment les traitements de la lumière, de la perspective et de la couleur à travers des analyses techniques, philosophiques, scientifiques, esthétiques et théologiques d'oeuvres.

En mettant en scène de petits soldats de plomb affublés d'éléments issus du monde vivant - végétal comme animal - le photographe Stéphane Spach et la plasticienne Anne Vigneux poursuivent à première vue un pur mouvement ludique d'associations, constituant un bataillon jubilatoire où l'absurde sert une poésie douce et nostalgique.
Mais de ce geste qui a trait à l'enfance se dessine peu à peu une autre forme de lecture, plus grave, qui émerge d'une prise de conscience par les deux artistes des résonances attachées à la guerre, à ses traumatismes, aux séquelles dont les soldats du conflit de 1914-1918 ont été les innocentes victimes.
Comme le suggère le titre, « Le vent du boulet », il est aussi question d'un choc : celui profond, hébétant, de bombes qui ont laissé tant de combattants des tranchées au bord de la folie. Sous couvert d'insouciance, c'est donc une remontée vers la question du sens de ces jouets destinés aux enfants, celle de leur origine : l'apprentissage de « l'art de la guerre » par des officiers, dès le XVIIIe siècle, grâce à de minuscules figures en métal.
Cet ensemble photographique laisse ainsi l'empreinte diffuse des tragédies humaines au revers d'une tendresse teintée d'humour que porte, comme une force de vie inattaquable, l'évidente complicité de deux artistes, « la fleur au fusil ».

Les derniers jours de Nicolas de Staël, l'un des peintres les plus mystérieux du XXe siècle sont relatés, entre roman graphique et livre d'art. Mêlant souvenirs personnels et enquête, l'auteur interroge les sources de la création tout en explorant les relations de l'artiste avec ses pairs, de Matisse à Picasso, en passant par Braque.