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Rencontre avec Elaine Mokhtefi : Alger capitale de la révolution (Ed. La Fabrique)

À partir de ses années parisiennes – en pleine guerre d’Algérie – et pendant deux décennies, la trajectoire d’Elaine Mokhtefi, jeune militante américaine, a épousé celle de la cause algérienne. Ce combat la mène à New York, au siège des Nations unies avec la délégation du FLN ; à Accra, aux côtés de Frantz Fanon pour le congrès de l’Assemblée mondiale de la jeunesse ; à Alger, enfin, où elle atterrit en 1962, quelques semaines après l’indépendance. Elle y restera jusqu’en 1974. Journaliste, interprète et organisatrice efficace, elle assiste, remplie d’espoir, aux premiers pas de la jeune république, accueille les Black Panthers en exil et participe à mettre sur pied le Festival panafricain d’Alger. Ses mémoires témoignent de l’effervescence des luttes anticoloniales des années 1960, vécue dans l’intimité des grandes figures de l’époque – Ben Bella, Castro, Eldridge Cleaver –, dans une ville qui a gagné avec sa liberté des allures de capitale de la révolution mondiale. Une histoire fascinante, qu’Elaine Mokhtefi raconte avec une passion et une conviction intactes.

Elaine Mokhtefi (née en 1928 à New York) est issue d’une famille juive de la classe ouvrière américaine. La lutte pour l’indépendance l’a conduite à vivre douze ans en Algérie où elle a travaillé comme journaliste et traductrice. Elle s’est mariée à un ancien membre de l’Armée de libération nationale algérienne (ALN) devenu écrivain, Mokhtar Mokhtefi, décédé en 2015.