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Edna O'Brien est l'une des grandes dames de la littérature irlandaise...et grâce à Sabine Wespieser nous pouvons de nouveau lire La Maison du splendide isolement.
C'est un roman magnifique, courageux car écrit alors que l'Irlande se battait encore pour son indépendance.
McGreevy se bat pour la réunification de l'Irlande. Héros pour les uns, homme à abattre pour les autres, il vit traqué par la police. De son côté, Josie O'Meara traîne à travers sa grande maison vide une vieillesse que plus rien ne devrait pouvoir adoucir. Or, dans la détresse de sa solitude, surgit McGreevy qui vient se cacher chez elle. Entre eux se dresse d'abord la violence que McGreevy incarne et que Josie rejette avec force. Et très vite cette cachette devient pour lui un refuge, un havre de paix. De cette rencontre providentielle naît un sentiment que le lecteur hésite à qualifier tant il paraît ténu...mais qui pourrait évidemment symboliser la paix à venir dans ce pays en larmes.