Une semaine de vacances
Ce court texte vaut mieux que les raccourcis obscènes que l'on entend ici ou là. Nous pouvons bien sûr refuser de lire ce récit en invoquant mille et une raisons. Mais il n'est pas certain que nier à Christine Angot ses qualités d'écriture, la cohérence de son univers "fictionnel", sa démarche soit raisonnable. Et juste.
Il faudrait lire ce roman en oubliant les choses lues, vues, entendues...lire ce roman en somme comme mille autres.
C'est alors que tout l'art littéraire de Angot vous prendra à la gorge...
Encore une chose. Tout le monde glose, s'interroge sur le personnage masculin et s'insurge...tout l'art de Angot est là : qu'on puisse gloser, s'interroger, s'insurger !
Mais tout le monde passe à côté de l'essentiel. Cette jeune fille niée absolument, sans parole, qui finira par parler.
Page 134 : "(...)elle hésite un peu. Mais elle raconte."
Ces simples mots tonnent comme une énorme déflagration.
Christine Angot est un grand écrivain.