A la lecture de cet exercice magistral d'écriture de soi, Luc Lang démontre avec intelligence que l'on peut se raconter sans se la raconter...Nous le suivons dans les étapes marquantes de sa vie entre chutes et renaissances. Et nous nous régalons des différents portraits qu'ils dressent tout au long du livre : son magnifique beau-père, sa mère-louve inoubliable, son "sensei" japonais qui lui enseigne un autre karaté.

Car la pratique du karaté est la ligne continue de cette vie. Une pratique qui le guide depuis 50 ans. Une pratique assidue, réflexive qui comme une philosophie lui permet d'avancer en tant homme, que père, qu'écrivain. Une philosophie qu'il sait nous transmettre doucement, presque à voix basse. Une façon de vivre qui veut qu'à chaque instant nous fassions tout pour faire coïncider notre présence au présent. Cet "instant juste, si souvent introuvable parce qu'on l'invente trop tard".

Nous ressortons du livre apaisé, avec peut être une seule certitude : avoir peur de la chute, s'interroger sur le sens du combat, ne doit pas empêcher de vivre intensément.