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Ignoré à sa sortie en 1987 - on lui a préféré à l'époque La Fée carabine de Daniel Pennac - L'Ombre des forêts reparaît aujourd'hui dans la très belle maison d'édition L'Atteinte. L'ironie du sort met de nouveau face à face Jean-Pierre Martinet et Daniel Pennac qui publie le dernier volume de la saga Malaussène. Faisons tout notre possible pour que Jean-Pierre Martinet rencontre cette fois un large public !

Dans ce magnifique roman, nous vivons au rythme des pensées de quatre personnages à la fois minuscules et grandioses. Ils vivent tous à Rowena, ville écrasée par la chaleur d'un mois d’août interminable ("On dirait que la lumière souffre"). Nous les suivons dans leur vie faite de pensées fugaces et de flamboyants naufrages. Et ce faisant, au fil des pages, nous lisons l'une des plus belles proses qui soit.

"Les couleurs sont de plus en plus violentes, surtout les feuillages, et le ciel aussi. On dirait que la lumière souffre. Les feuillages deviennent électriques. Les verts hurlent. Les rouges se mettent à cogner. On dirait que la nuit qui vient les terrifie, qu'ils se débattent désespérément pour ne pas être engloutis [...] Monsieur a toujours eu peur de ce moment où les couleurs se révoltent, surtout en été, le soir, et deviennent déchirantes, brusquement."

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