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Jeff Valdera, reçoit un jour une carte postale ancienne, avec écrits au dos ces quelques mots : « Ça vous rappel queqchose ? ». Cette carte postale est une photographie d'un hôtel à Davos que Jeff fréquenta un été 1976 avec sa grande-tante alors qu'il avait 16 ans. Forcé à l'introspection, Jeff ramènera à la surface de sa mémoire : un premier émoi sensuel dans le train de nuit, l'hôtelier féru d'histoire, une vieille lectrice de Thomas Mann à tendance misanthrope, une gouvernante malhabile, le couple Linek, un joueur d'échec...guère plus. Mais deux autres cartes postales le mettant en cause le force à rencontrer son expéditeur, Frieda Steigl. Elle l’interroge sur son père, Friedrich Steigl, universitaire qui avait fui la RDA puis disparu. Et sur la présence de Jeff dans les rapports de la STASI. Dés lors nous insistons à un duel des mémoires que Francois Vallejo orchestre avec une grande habilité. La vie d'une jeune homme de 16 ans s'ennuyant un peu à Davos en compagnie de sa grande-tante peut-elle être mise en cause par l'Histoire ? Et c'est en inversant et en parodiant le début d'Hiroshima mon amour que nous trouvons le coeur de ce roman : "Je n'ai rien vu à l'hôtel Waldheim". "Tu as tout vu".