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To be Richlered...

J’avais déjà évoqué ici comment Mordecai Richler m’avait envoutée mais je dois l’avouer, c’est avec délectation et totalement consentante que j’ai accepté son invitation à une nouvelle séance de Vaudou Littéraire.

Ainsi je m’aventure au néologisme (imprononçable c’est encore mieux) et donc disons que To be Richlered pourrait être traduit par Etre aimanté par un roman.

L’apprentissage de Duddy Kravitz a agit sur moi littéralement comme un aimant.

J’aime lire des romans d’apprentissage car j’aime comprendre, haïr et subir les pérégrinations et les choix des personnages mais dans ce texte la mise de départ est élevée. Duddy Kravitz est tellement hyperactif que vous pourriez penser qu’il n’ira pas jusqu’au bout de la fiction qui le raconte, et vous pourriez être épuisé à l’idée de le suivre, mais vous n’aurez pas le temps d’y penser car il est intelligent et fort débrouillard. Celui qui s’agite là au fond de la classe au début du roman est le même qui déploiera une énergie démentielle pour s’offrir une terre et ainsi devenir un « Mensch ».

Oui mon coeur fond et ma raison vacille dès que Duddy trouve le moyen d’allier mauvaise foi et générosité d’autant qu’il maitrise à merveille le mensonge éhonté teinté de mièvrerie.

J’exprime aussi ici ma gratitude éternelle aux Editions du sous-sol pour avoir réédité les merveilles de Mordecai Richler. Je ne mentirai pas si je disais que j’ai dansé de joie lorsque ce nouvel opusest sorti et que le savant mélange entre la typographie dorée, le dessin naturaliste qui orne la couverture m’ont fait couiner de désir…