À petit feu
May a épousé en secondes noces le Colonel Herbert Brown-Lacey. Elle va finir par se rendre compte que leur union est désastreuse. Ses enfants, grands maintenant, n'ont qu'une hâte, quitter la maison (qui d'ailleurs ne plaît qu'à Herbert) pour échapper à ce beau-père dont le comportement devient de plus en plus inquiétant. Oliver et Elizabeth sont donc bien contents de s'installer à Londres. Oliver n'est pas pressé de trouver un boulot et papillonne beaucoup, d'une liaison à l'autre, tandis qu'Elizabeth recherche plutôt la sécurité et espère vivre un jour le grand amour. Et n'oublions pas Alice, la fille d'Herbert, que l'on découvre au tout début du roman sur le point de se marier (un peu vite dirons-nous). C'est une jeune fille timide et solitaire, finalement ravie d'échapper elle aussi à son père et sa sévérité.
Elizabeth Jane Howard explore ici les interactions intimes et sociales de cette famille recomposée avec sa candeur légendaire et sa perception unique. Tout commence comme une satire mordante d'une famille bourgeoise mais au fur et à mesure, vous ressentez une certaine tension, du suspens. Cela dit l'autrice a beaucoup d'humour et certains passages sont vraiment très drôles. Elle a de la sympathie pour ses personnages tout autant qu'elle les malmène.
Vous pensez commencer un roman de mœurs des années 60 mais vous allez vite être surpris.e par la tournure des évènements ! 😉