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Tout commence avec Mildred, jeune fille qui, à la mort de sa mère (et la fuite du père), se voit détroussée de ses biens et chassée de sa maison. Enfermée dans le presbytère à la merci du curé, elle maudit le village dont elle a entrevu le sort en une vision prophétique. Cocuán est voué à sa perte. Des années plus tard, d'étranges disparitions surviennent. Un chapitre après l'autre, les voix des villageois.es se font entendre, racontant leurs angoisses, leurs méfaits, leurs souffrances. À la fois humains, esprits, fantômes - âmes en peine.

L'histoire de Mildred se rapproche d'une idée du sacré, une nouvelle et furieuse religion, la Dieumère, au sein d'un petit village perdu entre jungle et cordillère des Andes. Ce roman crée sa légende, son mythe, place le délire au centre de tout. Car ce qui importe ici, ce n'est pas tant la précision que la vision déformée et dérangée des personnages, beaucoup plus parlante, donnant à voir un autre sens du sacré.

Après un premier roman inclassable, Mortepeau, l'autrice équatorienne replonge dans l'étrange et, de nouveau, me régale ! Mention spéciale à la traduction qui est toujours aussi belle et réussie !

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