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Orpheline très jeune, Zorrie se retrouve à vivre sous le même toit qu'une tante austère et rigide. Les rêves d'une enfant, les espoirs d'une jeune fille qui grandit n'ont pas leur place à ses côtés. Mais Zorrie garde tout de même un regard apte à voir la beauté du monde, les choses simples de la vie. Lorsque la tante décède, Zorrie a 21 ans (nous sommes en 1930, dans l'Indiana), doit quitter la maison et n'en fait pas un drame.

De ville en ville, de rencontre en rencontre, elle trouvera un emploi dans une usine d'horlogerie et deviendra l'une des nombreuses "radium girls", ou filles fantômes. Elle découvre l'insouciance de la jeunesse, un groupe de copines qui deviendront des amies et tout semble prendre forme mais la terre natale de Zorrie lui manque et elle décide de repartir dans l'Indiana pour s'y établir.

C'est une travailleuse, elle ne rechigne pas à la tâche, et elle finira pas se marier avec un homme bon. Leur amour est vrai et leur union est belle mais hélas, aucun enfant ne viendra parfaire leur bonheur. Malgré tout l'amour du monde, un éloignement s'installe. En Europe, la guerre gronde et Harold, son mari, décide finalement d'y aller. Il n'en reviendra pas...Mais Zorrie n'est pas seule, et la constellation de personnages qui l'entoure est touchante et irradie de leur propre lumière.

Zorrie est un personnage qui nous est très proche, grâce à l'écriture délicate de l'auteur et cette belle symbolique des petits riens parsemée ci et là. C'est un roman qui m'a beaucoup touchée, le récit d'une âme belle et singulière, ordinaire et discrète, qui prend la vie comme elle vient.

D'une sensibilité rare et profonde, une poésie du quotidien au plus juste. La vie, tout simplement.

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