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"We are the only poets, and everyone else is prose."

Un monde sans la poésie d'Emily Dickinson ? C'est tout à fait envisageable (snif snif) et c'est ce qu'elle-même envisageait. Une seule et unique lectrice de ses mots.

C'était sans compter sur cet instinct, cette force qui poussa sa sœur, à la mort d'Emily, à ne pas jeter au feu ces centaines de feuilles disparates reposant tranquillement au fond d'un tiroir. Le besoin fou d'offrir au monde une vision de la "dame en blanc", que la beauté de ses lignes puisse toucher le plus grand nombre. Une entreprise qui va s'avérer collective et féminine, ayant pour seul intérêt de ne pas dénaturer tous ces fragments.

N'ayant pas tout exploré de l’œuvre d'Emily Dickinson dans son précédent ouvrage Les villes de papier, Dominique Fortier repart dans le Massachusetts et nous offre le récit délicat d'une absence, d'un héritage, d'une prise d'initiative courageuse - mettre au jour l'existence d'une poétesse désireuse de rester dans l'ombre.

Et je ne les remercierai jamais assez d'être aller jusqu'au bout du projet !

"[...]Emily n'a jamais écrit autre chose que des moitiés de poèmes : l'autre demi appartient à qui le lit, c'est la voix qui se lève en chacun pour lui répondre. Et il faut ces deux voix, la vivante et la morte, pour faire le poème entier."

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