Mungo
Douglas Stuart récidive dans sa peinture du Glasgow populaire, les années 80 d'abord dans Shuggie Bain puis les années 90 dans Mungo.
Mungo est un pur roman social, rendant compte d'une réalité implacable et qui n'épargne rien à son/sa lecteur/trice - la précarité, la violence, l'alcool, la guerre des gangs, la rivalité entre catholiques et protestants, l'homophobie,...
Mungo ne fait pas partie des jeunes garçons qui brillent par leur force de caractère. Il préfère marcher tête baissée, materné par sa grande soeur, malmené par son grand frère - accroché à l'espoir qu'un jour sa mère reviendra à la maison et jouera enfin son rôle de parent.
Un poil naïf mais pas complètement aveugle. Il sait qu'un avenir meilleur est possible loin des contours de son quartier. L'idée d'un départ ne s'activera qu'à la rencontre avec James qui, lui, est bien décidé à quitter un jour prochain le bourbier que représente Glasgow.
Se confronter aux adultes irresponsables, affronter cette violence qui lui fait défaut - Mungo est un véritable manuel de survie à l'égard d'une jeunesse résignée mais pas inerte. Inexorablement, la fuite reste une option...
Un roman très fort, qui cogne et qui bouscule !