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L'écrivaine et poétesse Sylvia Plath s'est donné la mort à l'âge de 30 ans, le 11 février 1963. Une carrière littéraire continuellement ramenée à celle de son célèbre époux, une vie conjugale muée en désastre et noyée sous le poids de ses propres démons, elle est allée au bout de sa décision. Comme toutes ces femmes qui voient dans cette issue funeste une délivrance, elle méritait un avenir plus radieux. Et Coline Pierré le lui a donné.

Vraisemblablement, le seul moyen de la faire flancher et l'empêcher de passer à l'acte réside dans la présence de ses enfants. Elle qui avait tout prévu dans les moindres détails ne pouvait parer à l'inattendu : les pleurs d'un tout-petit. A partir de cet instant précieux, de nouvelles possibilités (inenvisagées et envisageables) s'offrent à elle. Un parcours de femme qui ne cessera de se questionner sur son rapport à la vie, à la mort, à la littérature et l'écriture, à son statut d'écrivaine, de poétesse, de femme-de et de femme tout court, mais aussi sur la maternité qui l'ébranle et la rattache à l'existence.

Redécouvrir Sylvia Plath au sein d'un environnement si optimiste m'a perturbée et j'ai voulu voir dans ce texte des facilités. En refermant ce livre, j'ai finalement compris que l'autrice avait simplement voulu lui donner tout ce qu'elle n'a pas eu : un entourage bienveillant, des projets palpitants, l'horizon radieux d'un renouveau...Pourquoi est-ce que sa vie fictive ne pourrait-elle pas être plus lumineuse que la réalité ? Ne pas oublier que nous sommes dans les années 60, cela a son importance !

Au-delà de Sylvia Plath, ce roman semble destiné à toutes ces femmes qui ont subi et subissent ces mêmes épreuves, font face aux mêmes démons. La littérature permet ici de réinventer une vie, sans toutefois oublier la dure réalité. En lui créant un nouveau chemin vide de tout obstacle, Coline Pierré nous livre un texte qui vous réchauffe le coeur tout en le serrant un peu...

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