Mortepeau
Un jeune homme prénommé Lucas s'adresse au cadavre de son père enterré dans le jardin familial. Avec une prose lyrique, il se remémore des souvenirs d'enfance et l'événement à l'origine de la détérioration de son équilibre familial : l'arrivée dans leur maison de deux hommes, deux inconnus, à l'aspect plus que mystérieux et même bestial, que le père de famille accueille sans la moindre question. C'est le début de la fin.
Comme une peste qui se répand sur les corps, dans les esprits, qui recouvre la nature d'une odeur de pourriture tenace. Ces deux individus tiennent le père sous leur joug, leur parole est d'évangile et ils ne supportent pas qu'on sorte du cadre qu'ils ont fixé. Toute question reste sans réponse, toute réflexion est réprimée, la curiosité est un vilain défaut et la connaissance du monde, restreinte. C'est le début de la fin.
Un seul spectateur, un seul témoin et de nombreuses victimes innocentes. Quand la chaleur apaisante des bras de Dieu se transforme en une étreinte glacée, la Mort n'est jamais bien loin et veille, silencieuse...