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Glasgow, années 80, régime Thatcher. Une lutte incessante, un combat quotidien, contre l'alcool, les brimades, les rumeurs, la violence, la faim, la pauvreté.

C'est la précarité de la vie elle-même - naître sous une mauvaise étoile et encaisser toute sa vie, prendre les mauvaises décisions et les assumer. C'est la saleté qui s'accroche, ce sont les cafards qui rampent à la porte, c'est l'addiction qui ne vous lâche plus, et l'on perd pied. Tout optimisme est détruit à la moindre échappée.

Dans le monde de Shuggie, on ne se sent pas libre. On est pris dans un étau qui se resserre inlassablement, sans aucune force pour faire barrage. Mais dans le monde de Shuggie, il y a sa mère, le seul ancrage qu'il veuille bien reconnaître et auquel il se raccroche, sans faillir. Shuggie est optimiste, Shuggie garde espoir, Shuggie est bravache, Shuggie n'a pas sa langue dans la poche, Shuggie a sa propre démarche, mais Shuggie dérange. Shuggie ne ressemble pas aux autres garçons. Donc Shuggie doit être brimé, retravaillé...

Un texte cruel et impitoyable où Shuggie est cette étincelle pétillante dans un univers sombre, une bouffée d'air frais dans une atmosphère oppressante - l'innocence, la force et le courage face à l'incompétence, l'impuissance et la médiocrité des adultes.

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