De sang et d'encre
De nos jours, dans une très vieille maison en banlieue de Londres, un jeune couple découvre en y effectuant des travaux une liasse de documents rédigés en hébreux datant du 17ème siècle. Ils décident donc de faire intervenir une équipe d'universitaires spécialisés en culture juive.
Il s'agit d'une découverte majeure : ces documents font état de la présence d'un rabin de renom résidant dans cette maison au milieu du 17ème, lorsque la communauté juive a été autorisé à revenir en Angleterre, elle qui en avait été chassée au 13ème siècle. Les documents découverts vont être étudiés très minutieusement car ils rendent compte de la vie à cette époque et surtout de la correspondance de ce rabin. Mais un étrange symbole en bout de feuille et revenant plusieurs fois va attirer leur attention.
Deux époques se succèdent, chapitre après chapitre. Lorsque l'on bascule au 17ème, on découvre une jeune fille qui devait se dévouer aux tâches domestiques et espérer faire un bon mariage. Et puis les événements ont fait qu'elle devient la scribe personnelle du rabin et prend de ce fait la place d'un homme. Une femme n'était pas censée écrire, savoir lire et recevoir une éducation intellectuelle, chose que va lui enseigner le rabin. Elle va prendre goût aux sujets philosophiques et religieux, va commencer à se poser des questions, à avoir des réflexions pointues et ne va pas du tout avoir envie de se cantonner à la place qu'on donnait aux femmes (juives de surcroît) à cette époque. Elle ne veut pas se marier mais continuer à étudier. Deux options s'offrent à elle : demeurer invisible et continuer à écrire dans l'ombre ou risquer les foudres de la société de son époque en attirant la lumière sur elle.
Un roman tout en longueur mais très intense sur un 17ème siècle foisonnant et finalement très sombre, dont les conséquences sont encore visible de nos jours...