Partir, Calcutta
Quand un texte en appelle un autre...ou les joies de plonger dans le fonds de nos étagères, véritable mémoire vive. En lisant le blog de Mathieu, une idée s'est imposée : comment ne pas relier le Galpa de Marcel Cohen avec le Partir, Calcutta de Dominique Sigaud ?
Ce récit est l'histoire simple et complexe d'un départ, celui de Dominique Sigaud pour Calcutta. Un voyage sans objectif sinon celui de se retrouver un peu. Calcutta, exubérante et extraordinairement poétique, lui donnera l'occasion de vivre une autre version de l'existence. Celle du dénuement, de la bienveillance, de l’accueil, de la grandeur déchue :
"Il y a dans ce que je suis, comme elle, Calcutta, des palais à l'abandon"
Dominique Sigaud nous donne à voir ce dénuement, cette perte de repère, d'habitude par la force de son écriture, de sa langue. Et elle a su trouver dans l'évocation de Marguerite Duras et de son cycle indien (Le Vice Consul - India Song - Son Nom de Venise dans Calcutta désert) un relai magnifique.