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Prix Mémorable pour Tea Rooms de Luisa Carnes (Editions La Contre Allée). Traduction Michelle Ortuno

Prix Mémorable pour Tea Rooms de Luisa Carnes (Editions La Contre Allée). Traduction Michelle Ortuno

Depuis sa création en 2008, le prix Mémorable récompense le travail mené par les maisons d’édition pour rendre enfin accessibles des livres que nous jugeons incontournables.
Cela concerne à la fois la publication d’un titre inédit ou jusque-là épuisé, la retraduction exemplaire d’un texte ou d’une œuvre complète.

Le sens que les libraires indépendants Initiales donnent au Prix Mémorable: la joie de rendre hommage aux maisons d’édition, aux personnes en charge de la traduction, à leur travail passionné, leur créativité, leur capacité à nous étonner; la volonté de contribuer à mettre la lumière sur des livres jusque-là méconnus ou délaissés; l’envie de nourrir la curiosité des lectrices et des lecteurs qui viennent dans nos librairies.

Cette année, les libraires Initiales honorent l'autrice espagnole Luisa Carnés pour son livre Tea Rooms, sorti aux éditions La Contre Allée, traduit de l’espagnol (Espagne) par Michelle Ortuno.

« Le contexte historique dans lequel Luisa Carnés est devenue journaliste et romancière, ses engagements politiques dans l’Espagne des années 1930 et durant la guerre civile, son exil au Mexique, puis la censure franquiste, ont largement contribué à « l’invisibiliser ». C’est une grande joie pour nous que de voir ce prix participer à cette aventure collective, et contribuer à rendre Luisa Carnés et son œuvre mémorables. C’est à la maison d’édition Hoja de Lata que l’on doit en 2016 la réédition de Tea Rooms en Espagne, initialement paru en 1934. Et c’est à force d’arpenter les librairies madrilènes que notre rencontre avec le catalogue de cette belle maison indépendante, d’une sensibilité proche de la nôtre, a pu se faire. Luisa Carnés incarne presque une figure tutélaire pour bon nombre d’auteurs et d’autrices de La Contre Allée. Tea Rooms, femmes ouvrières, est un texte social, féministe, qui frappe par sa modernité. Un tel ouvrage, d’une facture théâtrale et cinématographique, appelait pour sa traduction la personne idoine, celle qui saurait rendre la force des dialogues et maîtriserait le paysage socioculturel de l’époque. Toutes ces qualités, Michelle Ortuno en avait déjà fait montre avec ses traductions de La Véritable histoire de Matias Bran et Baby spot, d’Isabel Alba. »

Marielle Leroy & Benoît Verhille, pour l’équipe éditoriale de La Contre Allée