Je vais vous le dire franchement... j'ai vraiment eu du mal à quitter l'étreinte des enfants endormis. Cela fait maintenant plusieurs semaines que j'ai refermé ce livre et il m'habite encore. C'est la pudeur et la délicatesse avec laquelle Anthony Passeron écrit qui m'a emporté.

Les enfants endormis sont celles et ceux qui ont été étouffé·es sous un voile bien trop épais : celui de la honte, du déni et du silence. Ils et elles sont les personnages principaux de l'histoire du SIDA. Anthony Passeron mêle ici plusieurs récits, celui de sa propre famille dans l'arrière pays niçois et celui de la course contre la montre des médecins. Ce texte redonne de la lumière à ces histoires remplies de zone d'ombres. Un beau et grand roman !