Il n'est pas facile pour un fils de tuer symboliquement le père...alors Simon a décidé de partir. Et quand il faut revenir veiller ce père décédé, trônant dans son cercueil au milieu du salon familial, c'est toute la relation père-fils qui se rejoue.
Simon apprendra en creusant ses souvenirs qu'il a manqué à ce père mal-aimant. Pourtant, Geronimo a toujours veillé à ce que sa famille ne manque de rien. Mais Simon, lui, a manqué d'amour, de tendresse, de fantaisie, toutes sortes de choses qu'il est parti chercher au loin une fois adulte.
L'extrême sensibilité, la douce ironie de Goffette, la force de ces portraits font de ce roman une perle de cette rentrée de janvier...et Goffette démontre que l'écriture comble bien des non-dits.

NB : militant activement depuis des années pour la lecture de Guy Goffette, il se peut tout de même que quelques uns aient échappé à mon enthousiasme...alors si l'auteur vous est encore inconnu, n'hésitez pas à demander le dossier qu'Initiales lui a consacré.