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Toni et Sorj

J’avais lu il y a longtemps quelques livres de Toni Morrison et je suis, depuis quelques années une grande admiratrice de Sorj Chalandon.

Voici deux romans bien différents mais qui traitent de ce mot si souvent entendu, peut-être trop (à force de l’entendre tout le temps ça fait trop) : la résilience. Alors on pourrait essayer d’inventer autre chose: survivance? espoir? distance? épuisement? fuite?….amour?La douleur est là, dans chacun de ces romans, mais il est fort probable que ce soit l’amour finalement qui nous sauve face à l’imprévisible désamour parental. Dans son, Délivrances paru chez Christian Bourgois, Toni Morrison est une talentueuse metteuse en scène, elle n’a pas son pareil pour fouetter le récit et le rendre acide quand vous pensez qu’il s’adoucit. Quant à Sorj Chalandon, en lisant Profession du père édité chez Grasset, vous croirez être baladé à coups de poncifs fictionnels mais prenez garde, car la plume de cet écrivain est aussi acérée que sa compagnie est douce